Récoltes et moissons de fin d’été
En cette presque fin d’été, je suis heureuse de retrouver Marseille, d’être de retour chez moi.
Hier j’étais à un “Sist’apéro”, la rencontre mensuelle des Sista4Good de Marseille et nous étions invitées ensemble à évoquer les récoltes de notre été : j’ai trouvé ça beau de regarder l’été comme une moisson.
Et juste !
D’abord parce qu’il y a dans ce regard l’invitation à se poser,
puis parce que justement, c’est un peu le fil rouge de l’été pour moi.
Mes récoltes
- J’ai récolté de magnifiques légumes avec ma fille dont nous avons fait nos repas
- J’ai ramassé (grande première !) des coques et des palourdes avec le grand bonheur de fouiller dans la vase, puis de les déguster, préparées de main de maitre.
À Marseille, mon mari “trouve” et cueille roquette sauvage, fruits, fleurs, aromatiques, et nos voisins partagent les récoltes de leurs jardins : à chaque fois, et plus que jamais cet été, je ressens la confiance et la sécurité du lien avec une nature généreuse et délicieuse; - J’ai contemplé les paysages de bruyère, les fleurs sauvages ou semées, la mer d’Iroise, et l’estran à Tregastel, les voiles et drapeaux des bateaux du festival de Paimpol, une moisson d’images et de couleurs qui m’ont profondément nourrie;
- J’ai savouré la douceur de liens entretenus depuis longtemps, retrouvé des ami.e.s et des conversations qui reprennent là où on les a laissées il y a quelques mois ou quelques années : tablées généreuses, café dans la cabane d’un grand arbre, jeux, balades, comme autant de fruits – et le plaisir de rencontres nouvelles, comme autant de promesses !
- J’ai pleinement apprécié ma solitude choisie, comme un résultat très concret de graines plantées depuis un an : une attention particulière et disciplinée à honorer ma présence à moi-même (yoga, étirements, silence, marche, bains de mer, écriture, …).
Ses fruits ? Confiance, stabilité, douceur, renouveau.
Et toi ? Comment était ton été ?
Qu’as tu moissonné ?
Pourquoi c’est savoureux de regarder tes récoltes
Ce focus sur mes récoltes à multiplié ses effets – alors voilà 3 jolies raisons de te prêter à ce même exercice :
- il a teinté mes journées depuis mercredi dernier – un peu comme une grille de lecture : mon regard “trie” ce que je vis (nous le faisons tous, de façon plus ou moins consciente) et me signale davantage ce qui ressemble à une moisson.
“Oh cette pile de livres lus cet été et pas encore rangés parce qu’ils sont troooop bien, ça aussi c’est une récolte !”, et ces “synchronicités” que j’ai commencé à noter en juin, et mes nouvelles recettes, et mon aisance retrouvée à nager le crawl, et, et… - reconnaitre ce qui est “moissonné” c’est aussi reconnaitre les graines que j’ai plantées : j’ai consciemment essayé d’améliorer mon crawl, visionné des vidéos de conseils, poussé à chaque fois un peu plus longtemps, j’ai aussi pris soin de relever les petits hasards de la vie qui ont du sens pour moi, j’ai photographié dès que possible les images qui ouvraient mon coeur etc.Dans le même mouvement, lorsque je prends conscience de la moisson, je reconnais aussi ce que j’ai semé, je peux me remercier et je me sens encouragée à continuer ;
- je me sens dans un mouvement de plein – oui, je regarde la moitié pleine du verre.Le monde ne tourne pas mieux, loin s’en faut, mais je me sens stable et confiante, reconnaissante et créative dans ma capacité à faire de mon mieux pour le plus grand bien de tous.
Que penses-tu de prendre un stylo, une feuille et du temps calme pour moissonner à ton tour ?
Tiens, ça me fait penser à la prof de yoga dont je suis les cours en ce moment et qui termine par cette jolie phrase : Souvenez-vous, peu importe où la vie vous plante : fleurissez – et soyez réceptifs 🌸