Quand la playlist devient manuel d’éducation financière
À défaut d’une éducation financière formelle, qu’est-ce qui a vraiment façonné ta relation à l’argent ?
Pour beaucoup d’entre nous, la réponse se cache dans nos playlists. J’ai été biberonnée avec Money de Pink Floyd, j’ai appris l’anglais avec Can’t buy me love des Beatles, ado j’ai repris en chœur Argent, trop cher de Téléphone dans les boums, et écouté des après-midi entières Dire Straits et son Money for nothing.
Plus tard, j’ai chanté avec mes copines cause we’re living in a material world, and I am a material girl de Madonna. Entre autres, parce qu’il y en a une quantité de plus récents aussi.
Ces refrains qui nous restent en tête… et dans le portefeuille
Ces chansons ne sont pas anodines. Elles nous ont laissé des références, des pensées, autant d’extraits d’une culture musicale commune – et culture tout court – qui influencent nos pensées sur l’argent… et nos choix quotidiens.
Que nous reste-t-il au sujet de l’argent de ces sons qui nous ont fait danser, chanter et vivre ces moments ensemble ?
Quels messages nous en restent, consciemment ou pas ?
L’argent ne fait pas le bonheur (mais fait-il tout le reste ?)
Can’t buy me love des Beatles nous a martelé que l’argent ne peut pas acheter l’amour. Un message puissant qui nous rappelle que les relations authentiques se construisent ailleurs que dans le matériel.
Mais cette chanson, comme tant d’autres, nous a aussi transmis une croyance limitante : que l’argent et le bonheur sont incompatibles, que vouloir gagner de l’argent nous éloignerait de ce qui compte vraiment.
Et si on pouvait avoir les deux ? Et si gérer son argent consciemment était justement une forme d’amour pour soi ?
Material Girl : entre critique et acceptation du système
Madonna nous a fait danser sur Material Girl, une chanson qui ironise sur le matérialisme tout en l’embrassant. Cette ambiguïté reflète parfaitement notre rapport complexe à l’argent : on le critique, on s’en méfie, mais on en a besoin.
C’est cette tension que nous devons apprendre à naviguer. Ni rejet total, ni adoration aveugle. Plutôt une conscience de ce que l’argent représente pour nous : un outil, ni plus ni moins.
Money for nothing : le rêve de la richesse sans effort
Money for nothing de Dire Straits critique ceux qui gagnent facilement de l’argent sans “vrai travail”. Mais ce message cache une autre croyance : que l’argent doit être gagné à la sueur de son front, que la facilité est suspecte.
Cette idée nous empêche parfois de reconnaître nos désirs authentiques et de chercher des chemins plus alignés, moins épuisants. Se choisir, c’est aussi choisir de ne pas souffrir pour mériter.
Argent, trop cher : la complainte du pouvoir d’achat
Argent, trop cher de Téléphone résonne encore aujourd’hui. Cette frustration face au coût de la vie, à l’impossibilité de s’offrir ce qu’on désire, beaucoup la ressentent quotidiennement.
Mais plutôt que de rester dans la plainte, on peut en faire un point de départ pour une transformation. Qu’est-ce qui est vraiment trop cher ? Qu’est-ce qui compte vraiment pour toi ? Cette question ouvre un chemin de transformation vers des choix plus conscients.
La playlist Money Songs : un outil de connaissance de soi ?
Pour la curiosité, pour le plaisir des oreilles aussi, je collectionne ces chansons dans une playlist Money Songs
Quels sont les tiens ?
- Si pour toi il en manque une, dis-le moi, je l’ajouterai avec plaisir !
- Si tu aimes les défis, trouveras-tu l’intrus ?
Conclusion : reprendre le contrôle de ta bande-son financière
Ces chansons ont façonné notre rapport à l’argent, souvent sans qu’on s’en rende compte. Mais aujourd’hui, tu peux choisir consciemment quels messages tu veux garder, et lesquels tu veux transformer.
Prendre soin de soi, c’est aussi prendre conscience de ces influences culturelles et décider activement de ta propre relation à l’argent.
Et toi, quelle chanson a marqué ta vision de l’argent ? Qu’est-ce qu’elle t’a appris, consciemment ou non ?