Ça y est, nous avançons doucement mais sûrement vers le retour de la lumière, les jours qui rallongent… et vers Noël pour célébrer ça ! Grosse période de stress budgétaire pour beaucoup, avec les cadeaux à faire, les grands repas de fêtes à préparer, les décorations, les vacances, les incertitudes sur ce que sera 2023… et aussi, bien souvent, un cortège d’obligations dont on aimerait se passer. Il arrive souvent en accompagnement que mes clientes réalisent qu’il y a comme un protocole, assez compliqué, une multitude de stratégies croisées et en partie inconscientes, dans la course aux cadeaux. Et justement, histoire d’insuffler un tout petit peu de légèreté, d’espièglerie et de piquant dans cette folle course aux cadeaux, j’ai envie de te poser quelques questions. Attention, ça peut frotter !

c’est quoi pour toi un cadeau ?

C’est l’un des langages de l’amour selon Gary Chapman, et puis c’est un présent (j’aime ce synonyme, parce qu’il rappelle que le lien se nourrit d’ici et maintenant, de présence), c’est une offrande aussi, ce qu’on offre à quelqu’un pour lui témoigner son attachement, c’est une surprise souvent, et un don (ce qu’on donne est, à priori, sans attente, merci). Alors bien sûr, il y a aussi des cadeaux de circonstance, ou de politesse. Pourrait-il s’agir, à ce moment là, d’honorer simplement le moment qui nous réunit, l’évènement ? Un présent qui dirait : même si nous ne nous connaissons que peu, même si nous ne savons pas nous apprécier, ce moment que nous passons ensemble est beau en soi et c’est ça que je célèbre.

Comment ce serait de faire vraiment les cadeaux qu’on a envie de faire ?

Et si tu te posais la question, avec un papier, un stylo, en faisant une liste des personnes que tu as envie d’honorer d’un présent, et de ce que tu adorerais leur offrir ?

Est-ce qu’il serait vraiment uniquement question de budget ? 

J’ai entendu la semaine dernière : “50€ pas moins pour A, 100€ pour B, 15€ pour chacun des C, etc…, avec le repas ça fait 550€ en tout, je vais jamais y arriver !” Comment le coût d’un cadeau devient-il prioritaire sur sa signification ? Je me souviens que j’ai été plus d’une fois déçue, enfant, de recevoir de l’argent en lieu et place d’un cadeau, et plus tard un peu triste de continuer à recevoir de l’argent pourtant accompagné d’une vraie bonne intention “comme ça tu t’achètes ce que tu veux !”. C’est sans doute l’une des raisons qui m’ont appris que l’argent ne comble pas tous les besoins 😉

D’ailleurs, faut-il que le cadeau soit cher ? Faut-il que son prix puisse être deviné ?

(comme un signal à son destinataire) ? Faut-il que les personnes les plus proches reçoivent des cadeaux plus chers que les autres ? Ou celles qu’on voit le moins souvent ? Ou les plus jeunes, parce que Noël c’est pour les enfants ? Comment les enfants apprécient-ils réellement cette abondance ? Que deviennent ces cadeaux ensuite ? (sans compter les coûts écologiques de cette surconsommation). Qui s’en souviendra ? Qui associera ce cadeau à l’impression, au ressenti d’avoir été honoré, fêté, touché ?

Et les cadeaux que l’on reçoit ?

As-tu la tentation d’évaluer la qualité de la relation selon le coût du cadeau que tu reçois ? Est-ce que tu compares le budget dépensé en cadeaux au budget estimé des cadeaux reçus ? Quels sont les cadeaux qui te déçoivent ? Et surtout, surtout,

Quel est LE cadeau reçu qui t’a le plus touché, toi ?

Allez, celui qui te revient en tête, là, maintenant ? Pose la question, en famille, à tes amis, et regarde les yeux qui brillent au souvenir de ces moments là. Qu’en penses-tu ? Pour aller plus loin : J’ai enregistré une petite vidéo sur le sujet  tu peux la trouver ici. Et je t’invite à lire cet article sur “Les transactions cachées”, où il est question justement de l’équilibre entre ce que tu reçois et ce que tu donnes.