Faire des économies VS vivre “au jour le jour”

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Faire des économies VS vivre “au jour le jour”

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Faire des économies VS vivre “au jour le jour”

faire des économies

 
Faire des économies semble impossible à qui veut “vivre au jour le jour” ! Quelle est la part du renoncement, quelle est la part du manque d’éducation financière ?

“Oh non, moi je fais pas d’économies, je vis au jour le jour”

Et puis d’abord, tu as déjà essayé mais tu n’y arrives pas, parce qu’il ne reste jamais rien, à la fin du mois … Déjà enfant, toute la monnaie que tu récupérais en argent de poche, tu courais le dépenser à l’épicerie en bonbons à distribuer à la récré.

Aujourd’hui tes dépenses mensuelles sont l’exact reflet de tes revenus : plus il y en a plus tu dépenses et si il y moins, ou en cas d’imprévu, tu te serres la ceinture.

Souvent très doué.e pour le système D, tu utilises ta créativité (bricoler un meuble avec des palettes), ton réseau (et les réseaux d’entraide, de partage, de recyclage), ton voisinage (échanger des heures de soutien en maths contre la réalisation d’un site web) et les crédits conso pour arrondir les angles de cette impitoyable limite : le solde de ton compte en banque.
 

Fin juin, tu te penches sur l’organisation des vacances et tu fais avec ce qu’il y a, fin décembre tu cherches les cadeaux de Noël en te disant pour la n.ième fois que, décidément, cette fête obligatoire représente un p*** de budget : tu aurais du les acheter, ces bricoles trop sympas dont tu t’es dit “oh, ce serait génial, ça, pour la cousine, comme cadeau !”

Tes voisins ont acheté leur appartement et prévoient leurs vacances en famille à l’autre bout du monde quasiment d’une année sur l’autre, pourtant ils ne gagnent pas beaucoup plus que toi !
Ta collègue vient d’investir dans un appartement qu’elle va mettre en location : à 50 ans, elle aura fini son crédit et percevra une rente.
Et toi, ça te dépasse !
Il y a une petite pointe de “je n’en suis pas capable, c’est pas pour moi”, une pincée d’envie, un soupçon de rébellion “je suis pas un mouton” et surtout, dès qu’il s’agit de regarder à long terme, ça t’angoisse ou, tout simplement, ça te parle pas : une grande nappe de brouillard te plonge dans la confusion.
 

Pourtant tu aimerais bien faire des projets et tu sais que ça se construit parfois sur du moyen ou du long terme. L’année dernière, tu as renoncé à un rêve qui te tenait à coeur : vous étiez 3 couples à discuter depuis des années d’un vrai voyage en Amérique du Sud et toi, ben… t’es resté là !
Tu te contentais des soirées ensemble à regarder les itinéraires, à s’enflammer sur les sites à ne pas manquer, pendant que les autres mettaient de l’argent de côté, gardaient leurs jours de congés, apprenaient un minimum d’espagnol et se faisaient vacciner.
Tu leur a soutenu que tu n’avais pas les moyens et ils ont fait semblant de te croire.

D’une certaine façon, tu fais semblant d’y croire aussi, mais tu sais bien qu’il ne s’agit pas que d’une question de budget …
Plutôt d’un fonctionnement, quelque chose qu’ils auraient compris et pas toi ?

C’est quoi ce fonctionnement ?

Aujourd’hui j’ai choisi de te parler de l’une des raisons qui empêchent de faire des économies, l’un des fonctionnements  et je choisis celui-là :

“Je fais avec ce qu’il y a” !

(il y en a d’autres ;-))
 
Tu as musclé ta capacité à te contenter de ce que tu as, à faire de ton mieux, à prendre la place qu’on te donne, à ne pas déplaire, voire à obtenir des sourires, des compliments de la part des adultes qui t’entouraient ?
 
Et quand il n’y a pas, tu fais autrement, tu fais face, tu mobilises ta résistance, tu fais des efforts, tu déplaces des montagnes. Ou tu renonces, tu as l’habitude, et tu fais contre mauvaise fortune bon cœur en te disant que, c’est pas pour toi, décidément, t’es trop nul.le.

Alors, quand tu avais l’âge des bonbons, c’étaient tes parents ou tes profs qui mettaient des limites.
Tu pouvais faire bouger ces limites avec un sourire, ou en étant sage, en ayant de bonnes notes, …

Et aujourd’hui c’est l’argent qui met les limites :

tu as donné à l’argent le pouvoir de te limiter,

de te dire ce que tu peux ou ne peux pas faire.
L’argent est devenu petit à petit la récompense, le signe que tu es OK, et le graal pour la liberté.
 
De la liberté, tu n’en a jamais assez, des signes que tu es au top et de l’argent, non plus.
La preuve, c’est que si par hasard tu as une importante rentrée d’argent, il s’évapore en quelques semaines, ou quelques mois, sans laisser davantage de traces qu’une nouvelle voiture et les photos d’un voyage aux Canaries.

Et si tu reçois un cadeau ou une série de compliments, tu te demandes ce que tu as bien pu faire, ou ce que tu vas devoir faire pour mériter ça.
 

“… et je ne mérite pas mieux !”

Ce fonctionnement qui part de “je fais avec ce qu’il y a”, et que tu défends comme une vertu, est aussi ton piège : celui qui te dit que “si tu n’as pas ce que tu désires, c’est que tu es nul.le”.

Donc tu vis au jour le jour, tu composes, et tu apprends à ne pas rêver parce que tu ne le mériteras peut-être pas : après tout, si tu renonces dès le départ, la frustration sera moins pénible à digérer.

Ce qu’il y a derrière, c’est que tu donnes à “l’extérieur”, aux autres – et à l’argent, le pouvoir de te dire qui tu es, ce que tu peux faire ou pas, à quoi ta vie doit ressembler.

Plutôt que de te faire confiance, d’ouvrir tes ailes, d’écouter tes désirs et de les construire.

Parce que pour ça, il faut lâcher ce “je n’en suis pas capable, je ne vaux rien, c’est pas pour moi”.

Et que se passerait-il si tu découvrais que tu en es capable, que tu peux y arriver ?

Et bien tout à coup, tu ferais face à une grosse responsabilité.
Et si tu n’y arrives pas ?
Échouer, ce serait inenvisageable. La sanction, l’exclusion, la solitude.
 
De fil en aiguille, tu préfères les petits inconforts des limites que tu t’es fabriquées.
 
Le mécanisme peut se figer jusqu’à te faire préférer balayer ta prison plutôt que d’ouvrir la porte et respirer l’air du jardin.
Parce que prendre une responsabilité, c’est savoir ce que tu veux, et oser “y aller”, traverser la peur d’un échec et comprendre que c’est un apprentissage si tu ne réussis pas du premier coup.

Comprendre aussi que personne ne peut prendre ta vie en main à part toi et que seul.e toi peut la vivre. Papa, maman, tes voisins et les autres ont leur propre vie et font leurs propres choix, et toi tu as la responsabilité des tiens, tu es le seul maitre à bord et tu as tout pouvoir sur ça.

Ni l’argent, ni le temps, ni les autres n’ont ce pouvoir. Ou ce devoir, parce qu’après tout,

tu es le/la seul.e à être toi.

J’aime bien cette citation d’Oscar Wilde : “Soyez vous-même, les autres sont déjà pris”
 

Ce que tu peux faire ?

D’abord, c’est bien de réaliser qu’il n’y a un problème QUE lorsqu’il y a un écart entre ce que tu veux et ta “façon de fonctionner”.

Et qu’une façon de fonctionner, un “schéma”, ça correspond à des croyances, ça se construit alors que tu es enfant, par ton entourage, ton éducation, la société dans laquelle tu vis –

DONC que ça peut se modifier.

Alors, quand tu te sens un peu enfermé, que tes fonctionnements te limitent, que l’air du jardin te fait envie, pense aux petits enfants qui se relèvent en moyenne 2000 fois avant de savoir marcher sur leurs deux jambes : ils n’ont pas la même vision de l’échec que nous, eux, ils apprennent, ils veulent encore “manger le monde” et se moquent des applaudissements – grandir, augmenter leur liberté et leur mobilité, il n’y a que ça qui compte, peu importent les bleus et les courbatures.
 
Tu trouves qu’on s’est un peu écartés du sujet ?
Un peu, oui, mais l’argent est justement un révélateur incroyable de nos “mécanismes” inconscients, des fonctionnements qui ont été si souvent répétés qu’ils sont devenus des automatismes. Si tu n’arrives pas à faire des économies, alors que c’est le moyen de construire ton projet, c’est qu’il y a un bug dans ton fonctionnement. Celui là ou un autre !

L’argent n’est que l’outil, pas l’obstacle 😉 
 

D’ailleurs, ça m’intéresse que tu me fasses un retour là dessus : si ça te parle, ou si du coup ça éclaire quelque chose d’autre chez toi ?
 
 
 PS : Tu peux retrouver ici le coaching de Chloé au sujet de l’épargne

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