Le remède anti “peur de manquer”

anti peur de manquer

Le remède anti “peur de manquer”

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Le remède anti “peur de manquer”

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La peur de manquer n'est pas une conséquence du manque d'argent

La peur de manquer c’est d’abord une peur, une émotion. Elle ne dit rien de la réalité, elle ne parle que de ta façon de percevoir la réalité, de ta grille de lecture ; c’est-à-dire de ce que tu as appris, consciemment ou pas, de ce que tu as enregistré comme informations sur le monde.

La peur de manquer te parle de ta vision du monde.

Elle vient te pincer – ou te serrer les tripes, selon – au détour d’une conversation, quand tu sors ton porte-monnaie ou ta CB, quand tu penses à demain ou à la fin du mois, quand une facture se présente, quand tu ouvres ton application de suivi de comptes…

Elle émerge dès qu’il est question d’argent.

Et pour cause : elle est le résultat de CE système monétaire dans lequel nous vivons.

La peur de manquer est une conséquence de notre système monétaire

L’avidité et la peur de manquer, qui sont comme les deux faces de la même médaille (l’une en excès, l’autre en “défaut”), sont LES deux grandes émotions conséquences de ce système monétaire. Pourquoi ? parce que l’argent créé dans ce système l’est par la dette.

Ça fait 3000 ans, des centaines de générations, que ce système a émergé. Il est plus vieux que la civilisation judéo-chrétienne.

Et d’ailleurs, des anthropologues ont constaté au siècle dernier que ces émotions “naissent” en quelques années seulement dans les petites sociétés qui se sont retrouvées (généreusement…) inclues dans ce système monétaire  (notamment en Indonésie). 
Alors imagine à quel point, en 30 siècles, notre façon de penser le monde est imprégnée de ces émotions.

et elle est nourrie par notre société de consommation

Eh oui : pour que notre société fonctionne, la CROISSANCE est nécessaire (encore une conséquence de notre système monétaire), et il est donc essentiel d’éduquer les consommateurs à vouloir toujours plus : toujours plus de neuf, toujours plus de nouveau… Désirer la version actualisée du bonheur de l’année dernière (la nouvelle génération de smartphone, la nouvelle robe/voiture/couleur de rideaux/crème glacée…), ça s’apprend !

Le grand talent de notre société de consommation, c’est de te donner envie de ce que tu n’as pas. D’agiter ta peur de manquer et ton avidité. Toutes les publicités fonctionnent ainsi (je t’encourage à le vérifier par toi-même).

En un mot, donc, tes peurs sont nécessaires pour que le monde actuel – capitaliste, écolo néfaste, hyper-croissant – persiste.

C’est ainsi que tu es encouragée à DÉ-PENSER.
Et à “croire” que ton bonheur est conditionné par l’argent que tu dé-penses.

LE remède à la peur de manquer

Et alors, ce remède ? Il existe ?

Le remède anti-peur de manquer tient dans une explication toute simple : tu ne peux pas ressentir une peur en même temps que tu ressens une joie. C’est impossible.

Le Dalaï Lama dit : “Il n’y a que deux réservoirs d’émotions, celui des peurs et celui de l’amour”.

Et les neuro-sciences ajoutent ceci aujourd’hui : ton cerveau se muscle, il est extrêmement bien fait et lorsque tu t’intéresses vraiment à quelque chose, il fait comme un grand focus sur ce qui t’intéresse (c’est la raison pour laquelle, si tu achètes une voiture jaune, tout à coup, tu vas voir des tas de voitures jaunes).

Si tu es mangée par la peur de manquer, il te signale le plus souvent possible toutes les bonnes raisons que tu as de manquer.

Si, au contraire, tu t’intéresses à ce qui te met en joie, il va te signaler les occasions de te réjouir.

Le remède consiste donc à t’intéresser – consciemment – à ce qui te met en joie dans ta vie quotidienne. À célébrer les petites joies.

Comment j'ai découvert ce remède

J’ai découvert “3 kifs par jour” de Florence Servan Schreiber à peu près en même temps que j’ai commencé mon activité de money-coach. J’étais pleine de curiosité et j’ai décidé d’expérimenter ce qu’elle propose : me relier chaque soir aux 3 moments qui ont éclairé ma journée.

1er jour : un vrai casse-tête ! Grosse frustration, en mode “je vais jamais trouver 3 trucs chaque jour”… Et maladroitement, j’écris sur le cahier dédié à mes expérimentations (je l’ai encore), que la circulation était fluide alors que je m’attendais à un embouteillage, que mon chat est venu me faire un câlin à peine je me suis assise sur le canapé et que j’ai écouté un merle chanter.

2ème jour : à peu près équivalent, d’autant que je me donne à moi-même une consigne supplémentaire : ne pas répéter ce que j’ai dit la veille, haha !

Les jours suivants, je réalise que petit à petit je me mets à rechercher mes “kifs” pendant la journée, et j’ai de moins en moins de mal à trouver ce que je note dans mon cahier le soir. J’en fais même un moment sympa avec les enfants le soir, pendant lequel chacun raconte les petits moments de bonheur de la journée.

Ce que j’ai appris ?

  • Que je n’avais pas du tout l’habitude de regarder ce qui était beau, bon, réjouissant, doux, fluide dans ma vie, et encore moins d’y repenser (alors que les problèmes, eux, n’ont aucune peine à tourner en boucle),
  • que c’est une décision à prendre, puis une habitude à installer, qui s’entretient,
  • qu’elle colore mes journées d’une intention d’y trouver ce qui me fait du bien et d’une attention soutenue à le savourer,
  • que ça me fait un bien fou.

J’ai constaté que cette façon d’observer mes journées est un véritable remède : je me concentre sur ce que j’ai, sur ce que je ressens, sur l’instant présent et sur la joie.

L’un des exercices que je propose en accompagnement reprend justement ce remède : Si tu veux les détails de l’exercice “Te sentir riche et privilégiée”, tu peux les trouver ici.

avec en bonus une belle liste de kifs !
Imagine un peu le monde qui se dessine si on arrête de CROIRE que tout bonheur se paie, se vend, s'achète ?
Manifest Anti Coaching Financier 3.jpg
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4 réponses

  1. Merci Fabienne ! Je pratique ce remède depuis plusieurs mois et ça marche super bien.

    Il est nécessaire de rester vigilant car ça peut revenir 🙂

  2. Merci pour tes articles si riches et qui permettent de prendre du recul. J’aime ta vision des choses !

    Je me pose quand même une question à ce sujet : je suis confrontée à la peur de manquer tout simplement parce qu’une de nos principales ressources a disparu, et nous ne parvenons pas à régler définitivement le problème pour le moment (locataires qui ne paient plus du tout leur loyer).

    Du coup, tout simplement, nos besoins financiers ne sont plus couverts par nos ressources… alors, c’est temporaire, nous bricolons des solutions (emprunts à droite à gauche dans la famille), mais stressant, et j’ai du mal à me détendre.

    Est-ce que la peur de manquer n’est pas normale dans certaines situations ?

    1. Bonjour Flore,
      merci pour ta question 🙂
      Bien sur, la peur de manquer est normale “dans certaines situations” !
      À mon sens, elle est latente en chacun (liée à notre système monétaire !), plus ou moins consciemment, et elle est activée ou enflammée par certaines circonstances – qui lui donnent raison !
      Pour autant, c’est bien une peur, une projection, qui te parle de “ce qui pourrait arriver si ça continue”. Comme tu le notes, c’est stressant et le stress peut inhiber la vision globale et l’émergence de solutions, comme il peut exiger de prendre, “par peur” des décisions dans l’urgence.
      En + de la partie “regarder le plein” dont je parle dans l’article, je te propose deux autres voies :
      Accueillir cette peur quand tu la ressens, tranquillement et l’écouter : Que pourrait-elle te dire de ta vision du monde ? Quelle relation émotionnelle entretiens-tu avec ce bien loué ? Quelles croyances au sujet de recevoir des loyers – ou de l’argent gagné “sans travailler” – ou de l’investissement ? Je ne connais pas assez la situation pour avoir des pistes pertinentes, donc celles-ci sont seulement les 1ères 🙂
      Je t’invite à explorer cet aspect là, puis à vérifier de façon très cartésienne tous les aspects du problème. Les poser sur le papier, faire un budget prévisionnel, analyser, prendre conseil à l’extérieur – Que dit ton bail par exemple au sujet des loyers impayés ? Comment est le dialogue avec tes locataires ?
      Une ressource que tu as peut-être déjà : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31272

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